Mois de la Photo du Grand Paris / Espace photographique de Sauroy – Jacques Borgetto

Jacques BORGETTO, livre et exposition Si près du ciel, le Tibet à l’Espace photographique de Sauroy du 5 avril au 27 mai 2017, dans le cadre du Mois de la Photo du Grand Paris : relations presse


 

Lorsqu’un peuple comme celui du Tibet est menacé par un génocide culturel, toute manifestation humaine, artistique ou spirituelle émanant de lui prend valeur de symbole. L’ouvrage de Jacques Borgetto est un précieux témoignage de cette volonté farouche de survie.
Matthieu Ricard (Extrait – préface du livre – Si près du ciel, le Tibet aux Éditions Filigranes).

 

[SI PRES DU CIEL, LE TIBET]

 

Dans le cadre du Mois de la Photo du Grand Paris, l’Espace photographique de Sauroy présente du 4 avril au 17 mai 2017 l’exposition Si près du ciel, le Tibet de Jacques Borgetto.

 

Depuis 2007, j’ai parcouru le Tibet de nombreuses fois et en toute saison. A chaque voyage, j’ai constaté de nombreuses évolutions du territoire : les routes, les autoroutes morcellent de plus en plus les paysages des grands plateaux. J’ai souvent pensé que ces changements serviraient les Tibétains. Il n’en est rien : aucune infrastructure n’est destinée à desservir les petites villes et les campements.
La colonisation chinoise est de plus en plus évidente à Lhassa, ville sainte. Cette politique s’accompagne d’une destruction de l’habitat tibétain, remplacé par la construction de logements à destination des Chinois. Cette politique volontariste tend aussi vers la sédentarisation des nomades des hauts plateaux avec pour corollaire la construction de villes nouvelles.
Pendant les fêtes du Nouvel An, les touristes chinois envahissent les grands monastères, tels Labrang. Juchés sur des escabeaux, ils photographient sans retenue les cérémonies religieuses ancestrales sans en comprendre la portée symbolique. Cette pratique a mené le Dalaï Lama à qualifier le Tibet de prochain « zoo pour touristes ».
Pour retrouver de la sérénité, il faut gravir les montagnes, aller toujours plus haut, là où la vie est dure et la nature hostile, dans ces petits monastères, parfois accessibles, mais malgré tout surveillés par la police. Sur les grands plateaux, les nomades, dans leur générosité fraternelle, vous accueillent toujours avec un verre de thé au beurre salé. Ils vous offrent l’hospitalité et leur incommensurable douceur.
Au fil de ces voyages, j’ai noté également l’évolution vestimentaire inéluctable. Les vêtements traditionnels sont remplacés ou associés à des productions chinoises. Le mélange T-shirt chinois et manteau en poils de Yak est dorénavant habituel. On rencontre parfois certains nomades en tenue traditionnelle : des femmes vêtues de leurs tabliers colorés aux motifs variant en fonction de leur région.
Le Tibet, a toujours été pour moi d’un grand mystère et il exerce toujours une profonde attirance. Les lectures d’Alexandra David-Neel, et de bien d’autres, m’ont permis d’entrevoir la richesse et la singularité de cette civilisation. Mes voyages m’ont offert de vivre une aventure spirituelle intense et de partager la vie d’un peuple exceptionnel et attachant, aujourd’hui menacé dans son identité.

 

[LIVRE]

Un ouvrage a été publié pour l’occasion aux Editions Filigranes (Préface : Matthieu Ricard / auteurs : Magali Jauffret et Jean-Paul Ribes).

 

[EN SAVOIR PLUS]

Télécharger le dossier de presse : DP_JB_Tibet

jacquesborgetto.fr

moisdelaphotodugrandparis.com